Scope note for the class A142_Embodied_knowledge  Back

Candidate

Scope note

Text

rdfs:comment "« Le travail est d'abord une activité qui repose soit sur un savoir-faire incorporé, soit sur la maîtrise d'algorithmes. Un savoir-faire incorporé est un savoir-faire indissociable d'individus ou de groupes concrets : il est le résultat de leur apprentissage personnel, de leur expérience, de leur habileté. La caractéristique la plus importante du savoir-faire incorporé est qu'il n'est pas analysable et décomposable jusqu'au bout (le cas où l'analyse et la décomposition totales sont possibles, mais non tentées, est un cas limite). Le travailleur sait faire, mais il ne sait pas complètement comment il sait. Le savoir-faire incorporé n'est donc pas transmissible par enseignement. Il n'est transmissible que par apprentissage c'est-à-dire par la reproduction plus ou moins à l'identique d'individus ou groupes au cours du travail lui-même. Le support du savoir-faire est humain et biologique. Mais quand le savoir-faire est analysable et décomposable jusqu'au bout le savoir et le faire peuvent se déconnecter. Le savoir s'incorpore alors dans un rapport non humain : un livre, un traité, un programme, une fiche d'instructions, un croquis etc. Le grand trend du travail depuis la fin du Moyen Âge réside dans son algorithmisation croissante, liée à une impossibilité de pousser jusqu'à son terme cette algorithmisation : de nouveaux savoir-faire incorporés naissent de la dynamique même de l'algorithmisation. »

Yves Barel, « La Ville avant la planification urbaine ». In Prendre la ville, Paris : Anthropos, 1 

 

Cité par 

Marie-Noëlle Chamoux, « La transmission des savoir-faire : Un objet pour l'ethnologie des techniques ? », Techniques & Culture [En ligne], 54-55 | 2010, mis en ligne le 30 janvier 2013, consulté le 11 septembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/tc/4995 ; DOI : https://doi.org/10.4000/tc.4995"

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en

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